lundi 23 mai 2011

L'externalisation est-elle une menace pour la fonction RH ?


Jeudi soir, dans le cadre d'un café RH qui s'est tenu à Paris, le master 2 de gestion des ressources humaines de l'IAE de Dijon et Personnance, l'association des diplômés, se sont interrogés sur l'avenir de la fonction RH compte tenu de la tendance actuelle à l'externalisation.

 

"Fonction RH : tout doit-il disparaître ?" C'est sous ce thème volontairement catastrophiste que les professionnels étaient conviés à débattre jeudi soir par le master GRH de l'IAE de Dijon. A l'origine de cette crainte : la tendance à l'externalisation de pans entiers de la fonction RH.

Externalisation : menace ou opportunité ?

"Je subis actuellement une délocalisation du service paie. Ne risque-t-on pas de perdre l'expertise", s'interroge un jeune professionnel RH chargé de la paie au sein d'un constructeur automobile. Lors du débat, ses confrères l'ont plutôt rassuré.

Tout dépend de la motivation ; l'entreprise externalise-t-elle pour diminuer ses coûts, pour trouver une expertise dont elle ne dispose pas en interne ? Thierry Jolivet, DRH de la branche échappement de Faurecia, observe que les entreprises "sont souvent amenées à externaliser des commodités administratives ou des routines informatiques ".

De fait, l'essor des SIRH et autres logiciels en mode Saas offre des gains de productivité pour le traitement de tâches répétitives, techniques. " L'informatisation de certaines tâches, confirme un participant, nous permet de gagner du temps et de le consacrer à d'autre tâches". "Externalisons ce qui peut l'être pour nous recentrer sur les fonctions sur lesquelles nous apportons une valeur ajoutée".

 

Donner du sens, créer du lien social

Car l'externalisation s'avère en réalité une formidable occasion de s'interroger sur la valeur ajoutée de la fonction RH. "Si l'aspect technique de la paie est très souvent externalisé, la définition de la politique de rémunération fait bien partie des missions stratégiques d'un service RH", ont observé les participants. Il en va de même du recrutement.

"Nous avons encore un bel avenir, assurait un DRH d'une entreprise du BTP, car nous sommes là pour donner du sens et créer du lien social. Notre rôle sera de plus en plus d'éviter la coupure entre les salariés et la direction ou le management".

"Etre business partner ne suffit pas, renchérit un autre. Nous devons être aussi des RH human partner et revenir au coeur de notre métier, qui est la proximité avec les salariés". Faut-il y voir un signe, certaines entreprises recrutent à nouveau des assistantes sociales pour retrouver en interne des espaces d'écoute des salariés, ont témoigné certains.

 

La fin des DRH ?

"Régulièrement, on prédit la fin du DRH. On s'amuse à se faire mal, relativisait un professionnel. Nous devons coller aux métiers, aux transformations de l'entreprise : accompagner les chantiers, prévenir les crises, être attentifs aux conditions de bien-être et de santé sécurité des salariés". Comme le concluait Samuel Mercier, directeur de l'IAE de Dijon, "la fonction RH a une plus value si elle peut donner un certain sens à l'organisation".














1 commentaire:

  1. Le cloud ne représente actuellement que 2% du marché de l'ERP et 1 milliard de dollars mais il devrait connaître une forte progression si l'on en croit une étude de Forrester sur le sujet.

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