La campagne présidentielle déçoit, l’abstentionnisme croît*, et le social n'est pas là.
La santé au travail, le partage du travail (question pour le moins intéressante au regard de la situation de chômage de masse que nous connaissons), le partage également de la valeur ajoutée, la responsabilité sociétale de l’entreprise, .... Autant de sujets que les présidentiables n'évoquent qu'à demi-mot, parfois accompagné d'une demi-mesure !
Ce qui me surprend le plus, c'est l'absence de vision du modèle social français souhaité. Ce dernier est pourtant plébiscité par nos concitoyens : plus de 8 Français sur 10 y manifestent leur attachement**.
Alors, quid de l'équilibre de l'assurance chômage, quid du contrat unique, de la lisibilité du code du travail, de la flexibilité du travail afin d'amoindrir cette dualité française avec des salariés IN (CDI, temps plein) et des OUT (stages, CDD, intérim, temps partiels), et je ne parle pas des KNOCK-OUT (pôle emploi, RSA).
Dans la campagne, le social est partout sans y être.
Le modèle social cible n'est pas discuté ou partagé. Pourtant il faudra bien faire des choix. Et ces choix auront des impacts organisationnels et opérationnels bien tangibles pour les acteurs de l'entreprise, notamment pour les DRH !
Il n'est pas de vent favorable...
* 32% des personnes interrogées envisagent de ne pas voter au 1er tour de l’élection présidentielle, selon un sondage IFOP publié par le Journal du Dimanche le dimanche 1er avril. Un taux d’abstention potentiel supérieur de 16 points aux chiffres de 2007.
** Plus de huit Français sur dix (82%) sont "attachés au modèle social français" et 90% voient comme une "chance de disposer d'une protection sociale plus forte que dans les autres pays", selon un sondage Harris Interactive pour Liaisons sociales Magazine publié lundi. Pour 86% des personnes interrogées, ce modèle est une "composante importante de l'identité nationale" (Source : Le Point, le 2/04/2012)