mardi 24 mars 2009

Les PME rattrapent leur retard dans l'externalisation RH


En période de crise, l'externalisation RH apporte une variabilité des coûts bienvenue. Les grands comptes visent l'intégration des briques paye et gestion des temps.

La crise fait-elle évoluer les besoins en termes d'externalisation RH ?
La crise a un effet à double détente sur le recours à l'externalisation RH. On sent tout d'abord un repli certain des entreprises sur elles-mêmes et un frein sur leurs investissements RH. Par contre, la crise reste aussi un accélérateur car elle permet de variabiliser les coûts d'externalisation RH.

En faisant passer leurs charges fixes et frais de service de personnel RH vers une facturation au bulletin de paye, les entreprises indexent leurs coûts directement sur leurs effectifs, tant à la hausse qu'à la baisse. Cette variabilité reste recherchée par beaucoup de nos clients.

Quelle briques RH sont les plus demandées par les PME et grands comptes ?
Concernant les grandes entreprises, nous avons beaucoup de demandes en matière de gestion des temps, couplées à un fort besoin d'intégration avec la gestion de la paye. Car elles ont bien compris qu'un simple interfaçage ne suffisait plus.

Nous avons également de fortes demandes sur des briques traditionnelles comme la gestion de la formation, des entretiens individuels. En revanche, les besoins en termes de solutions de Gestion Prévisionnelle de l'Emploi et des Compétences sont sur toutes les lèvres, mais peinent à trouver des débouchés concrets.

De leur côté, les PME avaient jusqu'à présent un temps de retard par rapport aux grandes entreprises. C'est pourquoi nous leur proposons depuis plus de deux ans notre offre ADP Decisium. La particularité de cette offre, c'est de leur fournir des services essentiels pour les aider à mener à bien leurs projets RH.

Comment envisagez-vous l'avenir ?
A la fin de notre exercice fiscal 2008, clôturé fin juin 2009, nous attendons une croissance de 10% de notre chiffre d'affaires qui a été de 250 millions d'euros en France et de 8 milliards de dollars au niveau groupe l'année dernière. C'est une croissance qui sera comparable à celle de nos 5 derniers exercices.

En revanche, pour le prochain exercice, elle sera malheureusement révisée à la baisse en raison notamment de l'arrêt de l'emploi aux Etats-Unis. Or, étant directement liée aux nombres de bulletins de paye à produire, notre activité ne pourra qu'en être affectée.


Laurent Boens est directeur du développement chez ADP.

Source : Dominique FILIPPONE, Journal du Net, 16/03/2009

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