Une chose est certaine : nulle entreprise ne peut aujourd'hui fonctionner en système clos, avec tous les corps de métiers nécessaires, en négligeant les partenariats multiples et variés qui constituent sa sphère de développement et d'influence. Système interne et système externe sont désormais totalement interdépendants. Alors "externalisation", "sous-traitance", “partenariats”… est-ce la même chose ?
Le conseil ou l'intérim, par exemple, sont-ils des formes d'externalisation ? Nous sommes bien obligés de constater l’absence d’une définition vraiment partagée ; le terme même « d’externalisation » décrit un déplacement plutôt qu’une nature de pratique managériale. C’est un vocable au contour flou, un mot-valise, un attrape-tout censé désigner un transfert de tâche avec délégation de pouvoir et de responsabilité.
Mais ceci suppose d'identifier clairement un intérieur et un extérieur de l’entreprise. Juridiquement, c’est incontestablement assez bien défini ; même si les dimensions « corporate » peuvent singulièrement compliquer les choses. En revanche, en terme d’activité et de business, les choses ne sont pas aussi tranchées, en fonction de la définition que l'on donne à l'entreprise : met-on l’accent sur une "position identitaire", dûment isolable ou plutôt sur un lieu de "composition d'échanges multiples" ? Cela dépend au regard de quoi on la définit ; et les deux réponses ne s’excluent pas. La conception et le sens de « l’externalisation », dans les deux cas, ne sont pas les mêmes.
Il est clair, à lire la presse généraliste et même spécialisée, comme d’ailleurs à entendre les réflexions de nombre de praticiens des RH, qu’il y a beaucoup d’amalgames et d’approximations sur le sujet.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire