Améliorer la productivité, muscler la force de vente, renforcer les compétences clefs : telles sont aujourd'hui les préoccupations des services RH. Aux candidats de savoir répondre à ces attentes.
Dans ce contexte troublé, qu'attendent les DRH de leurs recrues ? Quels sont leurs objectifs ? Et comment voient-ils l'année 2010 ? Autant d'informations qui, si elles ne sont pas toujours très « lisibles » de l'extérieur, peuvent pourtant être très utiles pour les candidats.
« Les entreprises cherchent d'abord à améliorer leur compétitivité et à se préparer pour la période de l'après-crise », indique Leonardo Sforza, directeur des affaires européennes chez Hewitt. Elles se déclarent un peu plus optimistes pour 2010, mais elles restent très prudentes sur les perspectives de croissance. La moitié d'entre elles envisagent la poursuite des réductions d'effectifs, l'autre moitié se contentant de recrutements « ciblés ».
Selon le baromètre européen Hewitt-EChr (*), les DRH prévoient « des initiatives ciblées de développement du capital humain » - traduction : des embauches de collaborateurs qualifiés, mais en nombre limité. Pour la période 2010-2012, trois priorités émergent : d'abord le développement du leadership, puis l'engagement des collaborateurs, et, enfin, la rétention des talents, dans un contexte de pénurie.
Recruter des commerciaux
Le cabinet Ineum Consulting, de son côté, se montre encore moins optimiste. Selon lui, 70 % des DRH n'envisagent pas encore la sortie de crise. Aussi préfèrent-ils se concentrer sur le maintien ou le développement des compétences clefs. Parmi celles-ci, la force de vente : 30 % des DRH prévoient de recruter des commerciaux. La formation de ces profils commerciaux constitue un autre axe clef. Enfin, concernant les rémunérations, l'heure est aux politiques « restrictives » et les augmentations générales devraient rester exceptionnelles.
Les candidats ont donc tout intérêt à s'inscrire dans cette logique de réduction des coûts et dans la perspective d'aider l'entreprise à développer son chiffre d'affaires. Enfin, la question de la diversité des profils commence à gagner du terrain. « Je plaide auprès des entreprises pour une meilleure prise en compte de ce sujet, explique ainsi François Humblot, président du cabinet de chasse de têtes Grant Alexander Executive Search, qui collabore sur cette question avec le Medef. Les entreprises ne doivent plus recruter seulement dans les écoles les plus prestigieuses. La diversité des talents, l'ouverture à des profils divers - y compris des littéraires -sont des atouts pour leur développement. »
(*) European Club for Human Resources.
Source : Les Echos, V. R., le 26 mai 2010
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