- le transfert de propriété de tout ou partie d'une activité autrefois menée en interne, qui s'accompagne fréquemment d'un transfert de salariés ;
- un contrat global, beaucoup plus étoffé et long qu'un contrat de sous-traitance ;
- un engagement à long terme entre l'entreprise et son prestataire : notre échantillon d'une centaine d'opérations d'externalisation fait état d'une durée moyenne de 6 à 7 ans ;
- une définition contractuelle des prestations et des obligations de chacun.
La vingtaine d'interviews réalisées auprès d'entreprises montre que l'externalisation stratégique est donc un choix d'organisation d'une entreprise pour gérer une ou plusieurs de ses activités qui contribuent à la valeur ajoutée, à travers un contrat de long terme assez complexe (au niveau juridique) et des entités de suivi et de contrôle (au niveau organisationnel). A titre d'illustration, Rhône-Poulenc a signé en 1996 l'un des plus gros contrats d'externalisation de l'informatique jamais observé en France. D'une durée de 7 ans et d'un montant de près de 600 millions de francs, il impliquait le transfert de 80 employés et la mise en place d'un joint-venture, détenu à 50/50 par Rhône-Poulenc et son prestataire, Axone. On est donc bien loin d'un simple contrat de sous-traitance.
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