jeudi 29 janvier 2009

Pour ou contre l’externalisation RH dans les PME ?


Les dirigeants des PME sont souvent polyvalents : la comptabilité, le commercial, le juridique… ils interviennent sur de nombreux sujets. Bien entendu, très vite, ils doivent se pencher sur les enjeux RH, cruciaux pour une petite structure. Deux options s’offrent alors à eux : tout gérer en interne ou confier à l’extérieur une partie des missions RH.

Les opposants à l’externalisation mettent principalement en avant la culture bien spécifique à chaque PME. Il est alors difficile pour un consultant externe de comprendre l’organisation d’une structure de taille moyenne, son métier, ses impératifs. L’externalisation touche alors en premier lieu certains domaines techniques, moins qualitatifs. « 80 % de l’externalisation concernent d’abord la paie », constate Constant Calvo, directeur associé d’Adhere RH, un cabinet de conseil RH.

« La méconnaissance des acteurs pouvant aider les PME est aussi un réel frein à l’externalisation », avoue Laurent Joseph, fondateur de Compagnons de Cordées, une société conseillant les entreprises dans l’optimisation de leur process de recrutement. Certains dirigeants optent donc pour une gestion en interne en déléguant souvent à une personne du service administratif les tâches RH. A elle de se former peu à peu.

Toutefois, de plus en plus de PME éprouvent le besoin de profiter de l’expertise d’un consultant externe. « Nous sommes un peu plongés dans notre monde, reconnaît Stéphanie De Kervenoal Siac, directrice générale associée de l’agence Arte Charpentier Architectes, un cabinet d’architectes de 150 personnes, basé à Paris. Une aide extérieure nous permet de mettre en place les meilleures pratiques et d’apporter un regard externe très riche sur nos process. » Le choix du consultant est alors primordial : il doit avoir déjà travaillé auprès d’entreprises aux problématiques similaires pour s’intégrer rapidement. « Pour qu’il comprenne bien notre réalité, nous avons invité notre conseil externe à différents événements internes comme notre séminaire stratégique », précise Stépahnie De Kervenoal Siac.

Autre point clé, la flexibilité. Créer un poste nécessitant des compétences pointues en RH demande un budget non négligeable pour une PME. « Les moyens des PME sont souvent limités, constate Laurent Joseph. Pourtant elles ont un besoin vital de conseils très avisés au moment de leur lancement. Elles ne peuvent se permettre par exemple un mauvais recrutement.» L’externalisation offre alors un accès à des compétences clés à un coût défini.

Dernier conseil : « mieux vaut travailler sur des missions concrètes avec des objectifs précis, ajoute Stéphanie De Kervenoal Siac. En procédant ainsi, nous avons réalisé, après un an de collaboration que, non seulement les objectifs étaient atteints, mais même dépassés. »

« L’externalisation RH progresse dans nos PME, conclut Constant Calvo. La question la plus fréquente est de savoir à quel stade de leur croissance elles externalisent et aussi à quel stade après elles « ré-internalisent » les compétences RH». Arrivées à une certaine taille, de nombreuses PME décident en effet d’embaucher un DRH.


Source : Exclusive RH, Volet 4 du dossier "Ressources Humaines et PME"

1 commentaire:

  1. Merci pour cet article très intéressant !
    En effet, les PME ne peuvent pas se permettre de faire des erreurs de recrutement et ont besoin de compétences clés pour se développer dans de bonnes conditions. Sur le même sujet, je vous conseille également cet article connexe:
    RH en PME : Qui s'en occupe

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