mardi 8 mars 2011

Une pénétration différenciée du cloud computing dans les organisations françaises

Alors qu’en 2011, 31% des organisations françaises recourent déjà au SaaS (Software as a Service), la pénétration du cloud computing[1] au sein des infrastructures (IaaS) atteint 5% d’entre elles[2]. Le cloud computing pour les plates-formes applicatives et les environnements de développement (PaaS) demeure encore balbutiant avec 2% des organisations françaises concernées.

Le secteur de l'informatiques et des télécoms résolument précurseurs
- Le secteur de l’informatique et des télécoms est résolument précurseur pour ses propres besoins internes, notamment pour les éditeurs faisant évoluer leur offre vers le modèle du SaaS, pour les hébergeurs et les SSII, dont les infogéreurs, en réponse aux attentes de leurs clients éditeurs ou ayant des activités 100% on-line, comme les sociétés de l’e-commerce.
- L’industrie, la distribution et le secteur des services suivent le mouvement. En ce qui concerne les industries, le recours au cloud computing concerne les grandes organisations avant tout, une dynamique y semblant déjà engagée.
- Les banques, les assurances et les administrations semblent plus en retrait, en partie pour des raisons liées à des enjeux réglementaires et de restructuration, même si leur ouverture au SaaS est effective et si elles engagent actuellement des réflexions avancées sur le IaaS.


Une pénétration du cloud computing très inégale selon la taille
Si la pénétration du Software as a Service (SaaS) se confirme dans les grandes organisations et les plus petites de moins de 50 employés, elle est plus diffuse pour les infrastructures (IaaS).
Les organisations de moins de 10 000 employés et en particulier les ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire de 250 à 5 000 employés) sont précurseurs. Pour celles qui ne disposent pas de ressources informatiques suffisantes et qui font face à des restructurations importantes comme les secteurs du transport, de l’assurance…, le cloud computing au niveau des infrastructures (IaaS) peut ouvrir de nouvelles voies de gestion de leur informatique.

Les grandes organisations font quant à elles face à un contexte existant qui complexifie la mise en place de projets IaaS aussi adoptent-elles une approche par étape qui s’étale dans le temps.
Du côté du PaaS (plates-formes applicatives et environnements de développement), la pénétration est plus soutenue dans les grandes organisations (plus de 10 000 employés), les PME et petites ETI, notamment du secteur de l’informatique et des télécoms.

Pour en savoir plus sur les évolutions des marchés du IaaS et du PaaS, téléchargez la synthèse de l'étude de MARKESS International "Cloud computing : attentes & potentiels pour les infrastructures (IaaS) et les plates-formes (PaaS)" ou abonnez-vous à notre blog pour lire nos prochains articles sur le sujet.

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[1] En s’appuyant sur les travaux du « National Institute of Standards and Technology » (NIST - www.nist.gov), MARKESS International définit le cloud computing comme l’accès via le réseau et à la demande à des ressources informatiques (serveur, stockage, sauvegarde, réseau, poste de travail… de type IaaS, pour Infrastructure as a Service), des environnements de développement (PaaS, pour Platform as a Service) et/ou des applications (SaaS, pour Software as a Service). Le cloud computing réunit les composantes clés suivantes : ressources virtualisées, catalogue de services, approvisionnement automatisé & standardisé, ajustement des ressources aux besoins, dépenses de fonctionnement (OPEX) plutôt qu’investissement (CAPEX).

[2] Extrapolation à l’ensemble des entreprises privées (de 1 salarié et plus) et organisations publiques (univers de plus de 1,4 million d’organisations en France selon l’INSEE) à partir d’un échantillon de plus de 1 000 organisations interrogées depuis 2009. Le SaaS couvre des architectures de type instance unique/single-tenant et celles multi-instance/multi-tenant.

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