En France, le marché de la formation continue draine pas moins de 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Moins connu, le fait que 40% de cette manne va à des prestataires déclarés sous une autre activité qu’organisme de formation. Ils forment mais ne font pas que cela. Ils auditent. Ils conseillent. Ils organisent.
«Un pied dans un secteur professionnel qu’ils maîtrisent, l’autre dans la formation, ils revendiquent une connaissance de l’intérieur du métier du client», explicite l’étude du Cereq (Centre d’études et de recherches sur les qualifications) menée au sujet de cette «face cachée de l’offre de formation continue».
Une face dite «cachée» car fort hétérogène: 43% de ces sociétés de services se rangent dans la catégorie conseil et gestion, 17% se déclarent organisations associatives, 4% en tant que conseil en système d’information, 4% en action sociale, 2% en tant qu’organisations patronales et/ou consulaires, et avec les 30% restants, ce sont 108 codes de la nomenclature officielle (codes APE) qui sont représentés.
Le plus souvent, la double casquette conseil et formation permet à ces acteurs de proposer une prestation sur-mesure. Et de ce fait, plus chère que la formation sur catalogue. «Le conseil ne sera pas facturé en tant que tel mais compris dans une prestation complète», note Véronique Simon et Aline Valette, responsables de cette étude.
L’analyse du «pourquoi» et du «comment» de la formation peut prendre une tournure stratégique. L’idée étant de se démarquer de l’offre des organismes de formation stricto sensu, qui, souvent, comporte aussi une part d’ingénierie de formation.
La question du coût intervient spécifiquement. Car, précise le compte rendu de l’étude, «le sur-mesure rencontre une double limite, avec, du côté de la demande, les possibilités de financement, et du côté de l’offre, les contraintes de rentabilité et de rationalisation». Ce qui induit, de fait, que de part et d’autre, l’on recherche pour ce type de service à établir une relation durable. Et que, de l’avis de ces officines de conseil (l’étude a porté sur celles dont le chiffre d’affaires en formation est supérieur à 150 000 euros), ce type de prestation, globale et sur-mesure, s’adresse plutôt aux grandes entreprises.
Autant de caractéristiques, selon le Céreq, qui font que cette offre hors catalogue, basée sur la connaissance métier et la proximité professionnelle du client, est «moins formatée» que celle des organismes. Qu’elle suppose, néanmoins, pour être mieux articulée avec l’offre institutionnelle (car l’une n’exclut pas l’autre, bien sûr!) d’être référencée sur des critères de qualité qui «portent autant sur l’amont que sur la réalisation de la formation même». Un repérage qui, toujours selon le Céreq, se situe «à la confluence de l’offre et de la demande».
La demande! Mais quelle demande ? En face de cette partie cachée de l’offre de formation, n’y a-t-il pas une inconnue encore plus disparate -celle des besoins réels de formation- dont ne rendent compte que fort imprécisément les plans de formation des DRH (quand plan il y a!), leur réalisation et leur suivi dans le système d’information RH de l’entreprise ? La question est ouverte!
La réponse de meta4 : Le module de Gestion de la Formation de la solution SIRH meta4 PeopleNet permet aux entreprises d’établir des plans de formation. Les organisations peuvent ainsi développer les connaissances et compétences de leurs collaborateurs afin de répondre au mieux à leurs besoins stratégiques tout en maitrisant les coûts associés.
Source : Meta 4 France, "La face cachée du marché de la formation continue" par Johanna Dray
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