ASP, infogérance, hébergement, BPO : qu’elle soit partielle ou totale, l’externalisation RH touche aujourd’hui 49% des entreprises françaises. Un tiers d’entre elles prévoit des dépenses à la hausse dans ce domaine d’ici 2008. Les secteurs de l’industrie, de la distribution et du commerce sont les plus intéressés, tandis que les banques et assurances demeurent attachées à la gestion en interne.
Le traitement de la paie reste la prestation phare du marché avec 62% des entreprises concernées en 2006. Continuant encore sa progression, ce type d’externalisation touchera quasiment les deux tiers (68%) des entreprises françaises d’ici deux ans.
Des fonctions plus qualitatives lui emboîtent le pas, Markess International annonce ainsi une croissance de +12% par an sur les activités de formation et le développement des compétences qui atteindront plus de 35% de taux d’externalisation en 2008. En outre, l’étude remarque avec justesse que les évolutions légales et réglementaires, telles que le DIF, favorisent l’externalisation des fonctions d’administration du personnel : 32% des entreprises choisiront ce mode de fonctionnement d’ici 2 ans, soit une augmentation de 10%.
Notons enfin que le transfert vers un prestataire extérieur est moins marqué pour la Gestion des Temps et des Activités et le recrutement, aujourd’hui gérés à 80% en interne avec une croissance prévue de +5% pour les deux prochaines années.
Quant aux motivations, les entreprises répondent pour moitié qu’elles externalisent afin de réduire et maîtriser des coûts, 42% d’entre elles évoquent un besoin de recentrage sur le cœur de métier ou sur des tâches à valeur ajoutée et 16% mentionnent l’optimisation de leur "budget temps".
Concrètement, Markess International a pu évaluer l’incidence de l’externalisation du traitement de la paie sur les effectifs dédiés : les entreprises ayant recours à l’externalisation consacrent 36% de leurs effectifs DRH global à cette activité, contre 45% pour celles gérant le processus en interne.
Enfin, Markess International aborde les principaux critères concurrentiels sur le marché de l’externalisation, observant que les clients exigent un engagement contractuel et attendent de leurs prestataires une qualité de service irréprochable et une vraie expertise métier. Au second plan, viennent les préoccupations sur l’accompagnement prévu pour les évolutions futures et la solidité financière du prestataire. La compétence du centre de support local est finalement évoquée.
Cette étude vient confirmer les grandes tendances à prévoir sur le marché pour les deux prochaines années. L’externalisation s’intensifie dans tous les processus RH : elle devient la norme pour les tâches à faible valeur ajoutée et entre peu à peu dans les mœurs sur les fonctions plus qualitatives. Reste à savoir si les entreprises françaises se lanceront dans des formes poussées telles que le BPO...
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