Selon une étude du cabinet Markess International, les DRH sont encore largement occupées par des projets de dématérialisation et d'automatisation. Pourtant, les outils sociaux constituent des demandes fortes.
Le cabinet Markess International vient de publier une étude sur les tendances dans les projets impliquant la DRH et, d'une manière plus générale, en lien avec la gestion des ressources humaines (GRH). Loin des rêves tant des DRH que des utilisateurs, les projets réels restent très basiques. Les DRH estiment ainsi que leurs enjeux pour les deux ans à venir sont avant tout l'automatisation des processus de gestion RH, l'harmonisation des pratiques au sein de leur groupe, la prise en compte des évolutions réglementaires constantes, etc. Côté collaborateurs, les attentes ne sont guère liées aux nouvelles technologies : on trouve ainsi en premiers lieux l'accompagnement de la carrière, l'accès à des formations adéquates...
Cependant, les collaborateurs ont des attentes en lien avec l'évolution de leurs pratiques. Ainsi, la moitié d'entre eux aimeraient pouvoir accéder à distance (en mobilité ou en télétravail) à des applications RH en ligne (validation de congés, notes de frais...) et voir leurs outils personnels pris en compte (« Bring your own device ») comme pouvoir échanger sans présence physique à distance (visioconférence, messagerie sur smartphone...).
Côté DRH, les projets concernent tout d'abord la dématérialisation (bulletins de paye notamment) et la gestion quotidienne (reporting...). Les collaborateurs ne sont d'ailleurs pas opposés à ces dématérialisations.
La fonction RH reste un pur support
Mais les outils de type « ESS » (Employees Self-Service) sont également aux avant-postes, pour le plus grand bonheur des collaborateurs. Certains, comme les demandes et validations de congés en ligne sont déjà assez largement mis en oeuvre. La gestion des talents et la gestion prévisionnelle des emplois et compétences (GPEC) sont également des projets à court terme.
A l'inverse, les outils « dans le vent » comme les Réseaux Sociaux ne sont pas des priorités. La présence de l'entreprise sur les réseaux sociaux externes concerne, elle, environ un tiers des firmes. Elle vise surtout à défendre la « marque employeur » et à attirer les talents. Les outils sociaux restent surtout des moyens de partager de l'information, comme une sorte de GED 2.0, même s'ils peuvent permettre d'améliorer les échanges informels au sein de l'organisation. Ajoutons que les outils sociaux peuvent échapper aux DRH au profit des directeurs de la communication.
Alors que les projets portés par le marketing ou les ventes rapportent de l'argent, ceux menés par la DRH sont vus purement comme des coûts. Cette différence justifie le manque d'entrain des entreprises à investir.
A propos de l'étude
L'étude « Solutions en réponse aux nouveaux enjeux RH : collaboration, réseaux sociaux, dématérialisation, applications mobiles... Perspectives 2014 » réalisée par Markess International est basée sur une enquête en ligne menée entre décembre 2011 et février 2012 complétée par des entretiens qualitatifs auprès d'une centaine de décideurs en charges de projets RH/SIRH et 110 collaborateurs non-RH, dans les deux cas d'organismes privés ou publics. Markess International a également réalisé 26 entretiens de prestataires.
L'étude a été sponsorisée par Aragon e-RH, Bluekiwi, Cegedim SRH, Cegid, Eurécia, IBM, Horoquartz, Meta4, Sopra et Talentsoft.
Comme toutes les études de Markess International, celle-ci débouche sur un référentiel de bonnes pratiques disponible auprès du cabinet.
Source : CIO On line, "Les DRH dématérialisent les process en rêvant aux outils sociaux", par Bertrand Lemaire, le 7 mars 2012
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