Courant janvier 2011, Cegos publiait les résultats de son enquête "Les stratégies d’externalisation des entreprises françaises". L’occasion d’opérer un état des lieux des pratiques en la matière et de revenir sur les principales stratégies d’externalisation des entreprises françaises.
Les RH ne détiennent pas la palme de l’externalisation. L’étude menée par l’Observatoire Cegos présente ce premier intérêt de contextualiser et de relativiser la place des RH dans ces processus. En haut de classement, on retrouve ainsi les systèmes d’informations et télécommunications (49 %), suivis de la logistique, des transports et de la distribution (48 %), de la production et de la maintenance industrielle (36 %), devant les ressources humaines et la formation (30 %).
Un classement qui ne devrait pas connaître de changements majeurs dans les années à venir, puisque sur chaque secteur, les prévisions de croissance d’externalisation se situent entre 2 et 8 %.
Sur les 82 % d’entreprises qui affirment aujourd’hui mener des actions d’externalisation, la plupart de leurs prestataires est située en France, dans (29 %) ou hors de l’entreprise (49 %). « Quel que soit le secteur, la stratégie d’externaliser reste plus fréquente dans les grandes entreprises que dans les PME », notent les auteurs de l’enquête.
Coûts, efficacité et manque d’expertise
Leur motivation ? Réduire les coûts (49 %), bien sûr, mais également gagner en efficacité, flexibilité et réactivité (39 %) ou encore se recentrer sur son cœur de métier (39 %). Le manque d’expertise en interne est également évoqué par 36 % des répondants.
Parmi les facteurs considérés comme importants par les sondés pour mener à bien un projet d’externalisation, figurent, par ordre d’importance, la réactivité du prestataire, sa flexibilité ou encore une étroite coopération avec le prestataire. Sans oublier les mesures et suivis de performance et la transparence des échanges avec le prestataire.
Les challenges identifiés par les entreprises interrogées résident dans l’identification du meilleur prestataire (67 %), le contrôle de la qualité de la prestation (66 %) et l’évaluation du coût global de la prestation (46 %). Les auteurs de l’étude commentent : « Etonnamment, alors que l’identification du bon prestataire est le challenge principal de l’externalisation, les dirigeants d’entreprise ne considèrent pas les études de marché et l’achat de prestation comme des compétences à renforcer. »
Considérer les risques
Sans oublier que l’externalisation ne présente pas que des avantages. Les risques identifiés par les sondés sont nombreux : insatisfaction de clients internes ou externes, dépendance vis-à-vis du prestataire, dérive des coûts, dégradation de la qualité, manque de réactivité ou de flexibilité, perte de compétences, non respect des délais… Autant d’éléments qui ont pu, amener - ou qui amèneront dans les 3 ans - 20 % des entreprises du panel à réintégrer certaines fonctions, parmi lesquelles (par ordre d’importance) la production et la maintenance industrielle, les systèmes d’information et télécommunication ou encore les ressources humaines et la formation.
Les trois principales raisons à cette réintégration sont la qualité de la prestation (38 %), le coût de revient (35 %) et le manque de flexibilité ou de réactivité du prestataire (24 %). Un sujet qu’il convient donc de ne pas prendre à la légère et de préparer sérieusement en amont pour limiter les risques d’échec.
Source : FOCUS RH, "Quelle externalisation pour les entreprises françaises ?", par Brice Ancelin, le 23 février 2011
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