Externaliser le processus de recrutement, d’accord, mais sous certaines conditions. Pour que la collaboration avec un spécialiste soit réussie, il faut prendre des précautions.
Organisé récemment par l’hebdomadaire HRExaminer, le webinar "Les raisons pour lesquelles les contrats d’externalisation du processus de recrutement peuvent échouer" a donné quelques clés aux professionnels des ressources humaines pour limiter les risques. Fondateur du magazine, John Sumser note trois problèmes majeurs dans ce type de contrats : « tout d’abord, il est difficile de dire si le contrat fonctionne bien ou pas, car les résultats ne sont pas vraiment mesurables. Ensuite, lorsque la collaboration ne se passe pas bien, il est difficile de savoir de qui vient le problème. Enfin, il faut s’ajuster à des facteurs incontrôlables, tels que l’absence de candidats qualifiés ou les marchés qui posent problème géographiquement. » En effet, certaines zones ne sont pas du tout attractives pour les candidats, ce qui peut parfois rendre les recherches compliquées.
Les solutions
La première solution d’après John Sumser ? Une flexibilité réciproque. « Le client doit être prêt à entendre la vérité. Il existe des profils qui sont tout simplement introuvables sous certaines conditions, il faut parfois faire des concessions. Quant au prestataire de services, il doit accepter d’utiliser toutes les méthodes possibles pour satisfaire le besoin de l’entreprise en demande. » Et sortir de sa zone de confort s’il le faut en recherchant des candidats par des moyens qu’il n’a pas l’habitude d’utiliser.
Concrètement, l’outil principal pour une collaboration réussie est le contrat. Il doit couvrir tous les aspects du problème. Il faut y inclure des clauses précises concernant les objectifs : si un profil n’est pas trouvable dans un délai prédéfini, alors l’entreprise autorise son prestataire à élargir la recherche en abandonnant quelques critères particulièrement contraignants. Deuxième précaution : prévoir des périodes assez courtes, au moins au début de la collaboration. Inutile de se lancer pour cinq ans avec un prestataire tant que l’on ne connaît ni ses méthodes ni ses résultats. Enfin, le paiement est naturellement un aspect primordial du contrat. Les deux parties doivent définir les termes qui leur conviennent : paiement de la totalité une fois la mission remplie, paiement d’une partie de la somme avant et du reste après, paiements divisés tout au long du contrat…
Mais surtout, insiste John Sumser, « les contrats d’externalisation du recrutement sont avant tout une affaire d’hommes. C’est une relation entre plusieurs personnes qui doivent sentir qu’elles peuvent travailler ensemble. » Il est donc conseillé, avant de prendre une décision définitive, d’organiser des rencontres entre les personnes qui seront le plus souvent amenées à être en contact.
Source : Exclusive RH, "Externalisation du recrutement : les clés du succès" par Séverine Dégallaix, le 22 novembre 2010
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