Après le partenariat géant entre Microsoft et HP annoncé mercredi, Atos Origin lance une offre dédiée à cette technologie d'externalisation. De quoi en faire l'un des marchés les plus prometteurs pour cette année.
Le mouvement s'accélère. Hier, Atos Origin a annoncé le lancement d'une offre de « cloud computing » au niveau mondial. Baptisée « Atos Sphere », cette offre sera configurée en fonction des besoins des clients et s'appuiera sur le réseau de « data centers » du groupe répartis au niveau mondial. Le service sera fourni à la demande et facturé à l'usage. « Le "cloud" est une rupture technologique, qui ouvre un nouveau cycle et durera au moins une vingtaine d'années », estime Thierry Breton, PDG d'Atos Origin. La SSII a annoncé au passage une seconde offre, Ambition Zéro Carbone, permettant entre autres aux entreprises d'établir leur empreinte carbone globale et d'être conseillées pour réduire leur consommation d'énergie en matière de systèmes d'informations. Atos s'engage d'ailleurs à compenser les émissions de carbone des contrats Sphere.
Cette annonce confirme, s'il en était besoin, le potentiel du « cloud computing ». Cette technologie permet aux entreprises d'externaliser leurs ressources numériques - serveurs, logiciels de messagerie électronique ou de paie -sur des plates-formes virtuelles accessibles grâce à un système d'identification, via un PC. L'intérêt est à la fois économique (au lieu d'investir dans des serveurs et des logiciels, qui ne sont pas utilisés à 100 %, les entreprises ne sont facturées qu'à l'usage) et opérationnel. Les entreprises peuvent mutualiser leurs ressources et accéder rapidement à des capacités de stockage et de calcul supplémentaires.
Premiers gros contrats
Selon le cabinet IDC, le marché du « cloud » atteindra 44,2 milliards de dollars fin 2013. Les entreprises commencent à franchir le pas : IBM vient de remporter le contrat pour la gestion du système de messagerie électronique du japonais Panasonic. Il s'agirait de l'un des plus importants contrats jamais signés dans cette technologie, selon le géant américain, qui précise que 100.000 employés de Panasonic seront concernés dans un premier temps avant que le contrat ne soit étendu à 380.000 personnes. Mercredi, c'était le géant des logiciels Microsoft et le fabricant d'ordinateurs Hewlett-Packard qui annonçaient un partenariat de trois ans dans lequel ils investiront 250 millions de dollars pour fournir une offre intégrée aux entreprises et développer l'informatique dématérialisée. Reste à savoir si le marché tiendra ses promesses. « Il est clair que le "cloud" a un énorme potentiel, mais il ne concernera pas toutes les données informatiques. On peut penser que les entreprises préféreront conserver en interne les informations les plus sensibles », souligne Didier Krainc, directeur général d'IDC France.
Source : Les Echos, par M.A., le 25 juin 2010
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire