lundi 15 février 2010

Les éditeurs de logiciels doivent se préparer au tsunami du cloud

Le club des éditeurs et prestataires alliés d’IBM France, qui tenait un forum vendredi 5 février, a constaté la montée en puissance du Saas dans les entreprises.

Le 5 février dernier, IBM comptait les troupes de son Club Alliance à son tout nouveau siège de Bois-Colombes. Ce club très select, fondé il y a deux ans maintenant par IBM avec Acti, Aspaway, Marketor et ESDI, regroupe aujourd'hui une centaine de partenaires. Des éditeurs qui, confrontés à la montée en puissance des solutions Saas et du cloud computing, cherchent le soutien d'un puissant partenaire en la personne d'IBM.

Un modèle indirect qui permet à Big Blue d'aller draguer le marché des PME, où il absent en direct et qui lui échappe encore. Un marché qui s'annonce comme le plus récepteur aux charmes du modèle Saas selon Louis Noguès, fondateur de Revevol : « Les grandes entreprises ont des ressources mais ne sont pas prêtes à prendre ce risque. Les petites et très petites entreprises n'ont pas de ressources. Le marché le plus intéressant, ce sont les entreprises moyennes qui disposent de ressources et qui ne sont pas effrayées. Les trois secteurs clés sont l'industrie, le service et la distribution. Pour la finance et le secteur public, c'est un peu plus dur ».

Loïc Simon, le responsable du Club Alliance, reconnaît que « le Club Alliance est aujourd'hui en plein crise d'adolescence. Nous avons dû nous doter d'organisme de gouvernance, recadrer des partenaires dont certains s'attendaient à des retours au bout de trois mois seulement. C'est plus difficile que cela mais aujourd'hui on va dans le bon sens. » Si Loïc Simon reste flou quant au nombre de progiciels aujourd'hui exploités en mode Saas dans le data center de Montpellier comme sur le nombre d'utilisateurs qui y accèdent, il annonce avoir capté une centaine de membres dans le Club Alliance, dont 40 à 50 % d'éditeurs de logiciels.

« Un tiers de ces éditeurs sont des pure players du Saas, un tiers sont velléitaires et le dernier tiers d'entre eux ont un profil mixte, précise Loïc Simon. Des hybrides tels qu'Infor ou Grimmersoft qui sont aujourd'hui entre les deux mondes. Environ 80 % de ces éditeurs sont orientés vers des fonctions sectorielles, vers des métiers. »

Philippe Bournhonesque, directeur stratégie software d'IBM, n'est pas plus précis mais reconnaît un volume d'affaire de l'ordre de quelques millions d'euros... Bien peu de choses pour la division Strategic Outsourcing qui, rien qu'avec le contrat d'outsourcing de la SNCF, va empocher 1,7 milliard d'euros.
 
Les partenaires IBM confirment un décollage du marché Saas

Ces limites sur le décollage de l'écosystème étant posées, les partenaires du Club Alliance soulignent une évolution positive ces derniers mois. « Là où un partenaire éditeur signait un ou deux contrats Saas par trimestre, il nous ramène aujourd'hui plusieurs contrats par mois. Ces éditeurs sont notre bras armé sur le terrain », souligne Michel Théon, PDG d'Aspaway.

Même constat d'un éditeur partenaire, Pascal Hébert, PDG de Grimmersoft : « Vingt-cinq pour cent de nos revenus proviennent aujourd'hui du mode Saas et cela représente aujourd'hui les deux tiers des demandes de nos clients. »

Le modèle de diffusion des logiciels est en train de basculer et si les éditeurs peuvent se tourner vers le Club Alliance pour les aider dans ce changement de modèle, les implications sur les réseaux de distribution et chez les intégrateurs étaient au cœur des discussions de ce forum. Là aussi les lignes sont en train de bouger et les cartes pourraient bien changer de mains. A l'image du déploiement de la suite Google auprès de 6 500 utilisateurs chez l'assureur Malakoff-Médéric en remplacement de la suite Office. Un contrat que Revevol, prestataire d'une vingtaine de personnes, a décroché au nez et à la barbe de Capgemini...

Source : 01 Net ProAlain Clapaud
le 08 février 2010


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